L’UE est confrontée à de nouvelles crises l’obligeant à répondre à celles-ci en développant une architecture, une doctrine et des moyens, qui, une fois engagés, devraient permettre une meilleure gestion et conduire des opérations. Les outils ainsi mis à disposition s’inscrivent dans un processus d’adaptation face à la crise en cours.
La nouvelle architecture européenne de gestion des crises majeures
The new European architecture of major crises management
The EU is confronted by new crises that force it to reply. By developing an architecture, a doctrine and the ways, better management and implementation of operations should be made possible once they are engaged. The provided tools are part of an adaption process facing the current crisis.
Attaques terroristes coordonnées, catastrophes naturelles de grande ampleur, cyberagressions d’envergure, incidents nucléaires majeurs : l’Union européenne n’est pas à l’abri de ces dangers si bien qu’elle s’est dotée de dispositifs de gestion de crise pour y faire face. Le principe de base consiste à vouloir coordonner les réponses nationales en vue de rendre l’action de l’ensemble cohérente. À cette fin, l’Union dispose d’une chaîne décisionnelle et de procédures modernes, même si la nouvelle architecture qui chapeaute le dispositif global reste très intergouvernementale. Le but est que cette architecture soit en mesure d’apporter une valeur ajoutée aux États-membres avec cette synchronisation générale. L’organe politique central, pivot de l’ensemble du dispositif, est le Conseil de l’UE (1). Cet organe de l’Union, qui incarne leurs intérêts, a vocation à assurer la direction stratégique de la gestion de la crise ainsi que le contrôle politique des capacités déployées à l’échelle européenne.
En tout état de cause, chaque État conserve le pouvoir de la décision finale. En conséquence, il existe seulement une mise en réseau des structures européennes et nationales visant à offrir un appui aux États concernés par une crise transnationale. Ce réseau s’articule autour d’un outil : les IPCR (Integrated Political Crisis Response arrangements) ou « dispositifs intégrés de l’UE pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise ». Il s’agit d’un mécanisme souple, progressif et basé sur les procédures existantes, le but étant de couvrir les différents types de crises possibles.
Pour l’heure, ce dispositif, cheville ouvrière de la capacité de réaction de l’UE, est encore très jeune. Il est donc encore en période de rodage et sa robustesse est testée en conditions réelles, au fil des crises. Il est affiné au fur et à mesure des retours d’expérience et il y a fort à parier qu’il jouera un rôle central les années à venir lors de futures crises d’envergure.
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