La France est redevenue un acteur majeur au sein de l’Otan, reconnue par ses partenaires. Ses atouts, dont la dissuasion nucléaire, et son expérience opérationnelle lui confèrent un rôle essentiel alors même que l’environnement de l’Alliance est de plus en plus incertain et dangereux.
Avant-propos - La France et l’Otan en 2016
Foreword–France and the NATO in 2016
France has become again a major actor within the NATO, recognized by its partners. Its assets, the nuclear dissuasion and its operation experience, gives it an essential role even when the context of the Alliance is getting uncertain and dangerous continuously.
Démonstrations éclatantes d’une lassitude à l’égard de « systèmes » jugés inefficaces et non représentatifs, les victoires successives du Brexit et de Donald Trump ont amorcé une ère d’incertitude pour la relation trans-atlantique de sécurité et de défense. Le repositionnement britannique en Europe comme les déclarations du Président élu américain – il était alors encore candidat – semblant remettre en cause l’intérêt de l’Otan, ont ébranlé plusieurs des fondements géostratégiques de l’après-guerre.
S’il est encore tôt pour évaluer la nature et l’ampleur de l’impact, cette nouvelle donne doit être l’occasion pour la France de repenser son rôle au sein de l’architecture de sécurité européenne et transatlantique. La relance d’une Europe de la défense plus robuste, sous l’impulsion du couple franco-allemand, offre des perspectives intéressantes pourvu qu’elle fasse cas des sensibilités héritées de précédents infructueux.
Plus particulièrement, elle ne devra pas méconnaître les atouts dont les pays européens bénéficient déjà au sein de l’Otan. Parfois décrié, souvent ignoré, l’engagement de la France dans l’Alliance atlantique constitue, et doit constituer, un outil déterminant de consolidation de notre influence sur la scène stratégique européenne et internationale.
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