La déstabilisation latente du Sahel oblige à revoir les dispositifs d’aide pour la sécurité des pays de la région. Financer les appareils régaliens, avec un contrôle effectif, serait plus opportun et permettrait – dans une approche globale – de contribuer à stabiliser la zone face aux menaces, dont le djihadisme et les trafics en tout genre.
Sahel : sécurité et dépenses de sécurité locales
Sahel: Security and Expense of Local Security
The latent destabilization of Sahel requires to review the aid facilities for the security of the countries in the region. Financing the regal device, with an effective control, would be more convenient and allow—in an overall approach—to contribute to the stabilization of the area in face of the threats such as the jihadism and trafficking of all kinds.
De nouvelles menaces pèsent sur nombre d’États africains
Au cours des dernières décennies, les conflits en Afrique ont été nombreux et certains furent dévastateurs. Mais si l’on omet le cas particulier de l’ex-Zaïre et certains épisodes sanglants comme en Côte d’Ivoire, l’Afrique francophone a été pour l’essentiel épargnée. Cette longue période pendant laquelle ces pays ont surtout craint leurs propres armées semble prendre fin. Depuis dix ans de nouvelles menaces sont apparues.
Peu visibles au départ, ces nouvelles menaces ont pris une importance majeure au Sahel, dans une région confrontée à de multiples défis : vastes territoires incontrôlés où l’État est absent, économie reposant sur une agriculture peu productive, démographie galopante accompagnée de tensions foncières, population fragmentée en multiples groupes ethniques et/ou religieux, présence d’une importante population musulmane soumise à la propagande salafiste et enfin grave sous-emploi des jeunes qui peinent à s’insérer économiquement et socialement.
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