La Gendarmerie, bien que rattachée au ministère de l’Intérieur depuis 2009, reste très liée à son identité militaire et participe avec efficacité aux missions de défense tant par ses propres moyens avec les formations spécialisées qu’en soutien aux armées notamment avec la fonction prévôtale pour les Opex.
L’évolution du « pilier défense » de la Gendarmerie au cours du dernier quinquennat
Developments in the Gendarmerie Over the Past Five Years
The Gendarmerie has been controlled by the Ministry of the Interior since 2009 but maintains close ties to its military identity and participates in defence missions with great effectiveness, using its own assets with specially trained personnel, and also in support of the armed forces, notably in the military policing function during external operations.
La Gendarmerie nationale compte parmi les plus anciennes de nos forces armées. De son histoire, elle a hérité d’une personnalité singulière, combinaison originale de force armée dotée de pouvoirs de police. Son évolution progressive en qualité de force de sécurité intérieure aurait pu remettre en question cet équilibre. Elle l’a, au contraire, toujours renforcé.
Lorsque la présidence de François Hollande débute en 2012, la Gendarmerie vient pourtant de connaître une évolution majeure, qui aurait pu l’éloigner de son essence militaire. Après avoir été en 2002 placée pour emploi sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, elle quitte en effet en août 2009 le ministère de la Défense, son ministère historique, et rejoint l’Intérieur.
Paradoxalement, alors qu’elle s’est éloignée organiquement de la Défense, les années qui suivent confortent considérablement son ancrage militaire et font progresser le pilier de ses missions de défense. Ces cinq dernières années sont emblématiques de cette évolution, tant au regard de son emploi au profit des missions de défense que des caractéristiques de sa propre militarité.
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