Faits et dires
* Notre effort de défense repose à la fois sur l’existence d’une puissante force de dissuasion nationale et en même temps sur la disponibilité d’une gamme de moyens de sécurité nous permettant de faire face à la diversité possible des situations de défense.
Président Giscard d’Estaing,
aux manœuvres de Haute-Saône, le 4 octobre 1979
* La France assurant elle-même sa sécurité a besoin d’un outil de défense bien équipé, bien entraîné et bien intégré à la nation.
Idem
* Le destin de la France ne peut être séparé de celui du continent. Non seulement la France est en Europe mais elle ne peut pas y rester neutre : la géographie, l’histoire l’ont rendue étroitement solidaire d’une grande partie du continent.
M. Yvon Bourges devant l’Assemblée
nationale, le 2 octobre 1979
* La France confirme les grandes options de sa politique de défense : effort nucléaire national, solidarité avec ses alliés et volonté de prendre part à la défense de l’Europe tout en conservant sa liberté d’appréciation et de décision vis-à-vis de l’Alliance atlantique en ce qui concerne l’opportunité, le moment et les modalités d’un éventuel engagement de ses forces en cas de crise ou de conflit.
Rapport sur l’actualisation de la Loi
de programmation militaire (LPM), 2 octobre 1979
* Nous ne sommes pas partisans de voir se créer une autorité, même européenne, qui s’occuperait de la production d’armement.
M. Yvon Bourges,
20 septembre 1979
* La France accroîtra l’an prochain sa capacité d’intervention militaire extérieure avec la création, en août 1980, d’une demi-brigade motorisée et blindée spécialement destinée à d’éventuelles opérations outre-mer.
Général Jean Lagarde, Chef d’état-major
de l’Armée de terre, le 14 septembre 1979
* L’URSS, en consultation avec l’Allemagne de l’Est et les autres membres du Pacte de Varsovie, a pris la décision de réduire unilatéralement les effectifs soviétiques en Europe centrale : au cours des douze prochains mois jusqu’à 20 000 militaires soviétiques et un millier de chars ainsi qu’une certaine quantité d’autres matériels technologiques seront retirés du territoire de la République démocratique allemande (RDA).
Leonid Brejnev, Berlin-Est,
6 octobre 1979
* L’Union soviétique n’utilisera jamais d’armes nucléaires contre les États refusant de produire ou d’acquérir de telles armes et ne les entreposant pas sur leur territoire.
Idem
* Les experts des pays de l’Otan ont approuvé le 28 septembre à Bruxelles un projet de déploiement de missiles pour contrebalancer les fusées soviétiques SS-20. Le groupe d’experts a fixé à 572 le nombre de vecteurs basés en Europe : 464 missiles de croisière, 108 fusées Pershing II. Le déploiement de ces armes n’interviendra pas avant 1983, compte tenu d’une part du protocole des SALT II qui interdit le déploiement de tels missiles avant cette date, et d’autre part en raison des contraintes matérielles.
Otan, Bruxelles,
AFP, le 5 octobre 1979
* L’engagement des États-Unis à aider l’Europe à se défendre par tous les moyens nécessaires, nucléaires ou conventionnels, ne saurait être remis en question. Les forces substantielles que nous avons déployées en Europe sont une preuve concrète de cet engagement.
Cyrus Vance,
le 11 septembre 1979
* Il pourrait se faire que dans l’avenir nos alliés assument une plus grande part du fardeau de notre puissance militaire commune, dans leur propre région alors que nous nous orienterions davantage vers la constitution de forces militaires à caractère planétaire.
Harold Brown,
le 12 septembre 1979
* Selon un sondage Associated Press – NBC, 66 % des Américains estiment que le Sénat devrait s’abstenir de ratifier le traité SALT II tant qu’une brigade soviétique restera basée à Cuba.
AFP, New York,
le 14 septembre 1979
* La position dirigeante des États-Unis dans le camp occidental serait sérieusement entamée si les parlementaires américains refusaient d’approuver les accords SALT II.
Chancelier Helmut Schmidt
à The Economist, le 5 octobre 1979
* Le commandement militaire norvégien a demandé à la flotte atlantique de l’Otan de renforcer ses patrouilles le long de la côte norvégienne.
Oslo, AFP,
le 29 septembre 1979
* La Grande-Bretagne a le choix entre les missiles français et les missiles américains pour moderniser sa force nucléaire. En traitant avec la France, la Grande-Bretagne pourrait être invitée à sortir de l’Otan dans des conditions qui seraient inacceptables pour elle et ses alliés. L’achat de missiles américains pourrait présenter en revanche l’inconvénient de contraindre Londres à accepter les limitations négociées par Washington et Moscou dans le cadre des SALT.
Amiral Hill Norton, ancien Chef d’état-major,
dans The Economist, le 14 septembre 1979
* À Genève la conférence des Nations unies sur la limitation ou l’interdiction d’emploi de certaines armes conventionnelles (napalm, armes à fragments non décelables aux rayons X entre autres) s’est terminée sur un échec.
AFP, le 28 septembre 1979
* Le groupe d’experts gouvernementaux chargés d’examiner la possibilité de créer une agence internationale de satellites de contrôle pour surveiller l’application des traités de désarmement est arrivé à la conclusion que cette agence était techniquement réalisable. Les problèmes qui se posent sont d’ordre politique et ont trait principalement à la diffusion des données ainsi recueillies.
Genève, le 14 septembre 1979
* L’Agence de défense japonaise a approuvé un plan de renforcement et de modernisation de 12,5 milliards de dollars sur 5 ans. Parmi les principaux projets : un nouveau système de défense aérienne, le remplacement des Nike Hercules et des Hawk et la constitution d’une flotte de 22 destroyers armés de missiles.
Défense et diplomatie,
le 10 septembre 1979