« Il faut mettre ensemble la justice et la force. Et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou ce qui est fort soit juste. » (Pascal). Cette citation du célèbre passage des Pensées donne bien le fondement de la réflexion des auteurs de cet article. Leur idée maîtresse est que l'expansion soviétique dans le monde n'est pas un phénomène inévitable mais provient des faiblesses de l'Occident. Pour s'y opposer, ils proposent une nouvelle politique étrangère reposant sur l'éthique fondamentale du monde occidental. Tout en étant d'accord sur cette dernière, on peut cependant différer sur les méthodes et les moyens à employer. Sans vouloir revenir sur la dialectique de Max Weber entre éthique de conviction et éthique de responsabilité, il faut à la fois être cohérent avec soi-même et mesurer les conséquences de ses actes. Les auteurs prennent comme point de départ de leur raisonnement les événements d'Afghanistan, tout en étant conscients du fait qu'un appui matériel à la résistance afghane, si impérieux soit-il, est assez délicat à mettre en oeuvre étant donné la position géographique de ce pays et la situation politique et militaire de ses voisins, Iran et Pakistan.