La Direction du renseignement militaire (DRM) s’inscrit pleinement dans l’ambition nationale d’accroître l’effort renseignement et cyberdéfense, en participant à la démarche innovation. Le renseignement d’intérêt militaire permet de conserver à la France son autonomie d’appréciation dont l’enjeu est plus que jamais stratégique dans un monde incertain.
Quels défis et quelle stratégie pour la DRM dans la décennie qui s’ouvre ?
What are the Challenges for the DRM in the Coming Decade and What Strategy to Follow?
The DRM (Direction du renseignement militaire – Directorate of military intelligence) is fully involved in the national project to increase the effort expended on intelligence and cyber defence by taking part in the innovation initiative. Intelligence of military interest means France can maintain its independent capability for analysis of events, one that is more strategic than ever in an uncertain world.
À l’horizon 2030, la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale de 2017 réaffirme l’effort renseignement et cyberdéfense, tout en soulignant la nécessité de développer l’innovation et d’entretenir une ambition élevée de souveraineté industrielle et technologique.
Forte de sa double mission de satisfaire les besoins en renseignement d’intérêt militaire (RIM) du chef d’état-major des armées (CEMA) et de conseiller le ministre des Armées, la Direction du renseignement militaire (DRM), service de renseignement des armées, s’attache, pour le ministère, avec la Fonction interarmées du renseignement (FIR) (1), à consolider et à valoriser un socle de connaissances destiné à garantir l’autonomie d’appréciation des décideurs et des chefs militaires. Elle œuvre dans un contexte de plus en plus exigeant, tant par la complexité du jeu des acteurs internationaux que par la variété des menaces et des situations au cœur desquelles les armées sont impliquées.
L’environnement nouveau se caractérise par la croissance des technologies, leur grande évolutivité, leur pouvoir égalisateur lié à leur accessibilité, mais aussi leurs limites face à certains adversaires qui privilégient la rusticité ou des modes d’action du faible au fort, voire du fou au fort.
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