La question du nucléaire reste posée avec d’une part, un Traité visant à limiter la prolifération et d’autre part, des acteurs passant outre et dont les déclarations et les agissements se contredisent. Un effort de dialogue doit être poursuivi par les diplomates qui peuvent également s’appuyer sur les parlementaires de leurs nations respectives.
Crise du nucléaire : le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) porte-t-il en lui les codes de son propre échec ?
Nuclear Crisis: Does the NPT Have Within it the Seeds of its Own Destruction?
The nuclear question remains unanswered: on one hand we have the Non-Proliferation Treaty (NPT) which aims at limiting proliferation, and on the other, players who ignore it and whose declarations directly contradict their acts. It is for diplomats to continue their effort to maintain dialogue and to put pressure on the elected representatives of their respective nations.
Le 3 septembre 2017, à 3h30 TU (1), la République populaire démocratique de Corée (DPRK) effectue contre toute attente son sixième essai nucléaire ; c’est pourtant le premier que les experts s’accordent à décrire comme sérieux et inquiétant. La force du test démontre l’utilisation probable d’une bombe à hydrogène, ce qui serait une performance (2) pour la péninsule. Alors, le monde s’agite. Les scientifiques avancent l’horloge de l’apocalypse (3). Les défenseurs du Traité de non-prolifération du nucléaire (TNP) scandent un durcissement des sanctions des Nord-Coréens et les activistes du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) en plongent dans la brèche du leader pour saisir l’opportunité d’une campagne pour l’entrée en vigueur du texte. Quelques tweets plus tard, une crise éclate entre le Président américain et le leader nord-coréen, puis tout s’apaise et pourtant…
L’aller-retour de la rencontre du 12 juin est annulé, puis maintenu (4). Finalement, un accord de paix est signé sans avancée technique ni calendrier sur la dénucléarisation de la Corée, ce qui constitue en soi le pire accord que l’on pouvait avoir sur une dénucléarisation d’un pays en infraction des engagements internationaux. La morale est la suivante : « Vous enfreignez, circulez, il n’y a rien à voir ! Et ce sont les Américains qui le disent. » Le cadre est posé et on n’a pas fini de voir les effets de la résolution de crise à l’américaine.
Et à cela s’ajoute la crise iranienne, certes plus complexe et dépassant largement la question du nucléaire, mais dont les conséquences vont certainement contribuer à une déstabilisation plus globale du Moyen-Orient, dont on ne peut encore déterminer avec exactitude les impacts.
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