La Grande illusion n’est pas qu’un film sur des prisonniers de guerre français cherchant à s’évader d’un Oflag (camps destinés aux officiers). C’est aussi un moment intense où l’Histoire se confronte à la fiction et participe à l’épopée de ce film dont les lectures ont évolué depuis son tournage en 1937. La Grande illusion est bien le symbole d’une certaine Europe.
La Grande illusion, un regard sur la guerre et l’Europe
La Grande Illusion: a Look at War and Europe
The French film, La Grande Illusion, is more than a film about French prisoners of war who try to escape from an Oflag: the film has become an epic in which history confronts fiction in an intensely absorbing scenario, and which has been widely appreciated since it was made in 1937. La Grande Illusion is very much symbolic of Europe at the time.
Premier contact avec le film, la musique de Joseph Kosma est une marche militaire. Le rythme des tambours donne le ton, mais les harmonies des vents et violons sont en mode mineur. Le spectateur est averti : le récit sera une tragédie. Réalisé en 1936, le film se veut perfection : La Grande illusion est aussi une certaine idée du cinéma français. Nous devons cette œuvre intégrale à Jean Renoir.
Miroir de l’histoire, La Grande illusion est tout à la fois un film politique et une fresque sociologique. C’est un film de guerre, un film à suspense et un film d’action alors qu’il n’y a jamais de scènes de combat. Quelques coups de feu épars seulement ! Le film est une lecture de la psychologie humaine et, tout autant, une certaine vision de la France et de l’Europe.
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