Le Kirghizstan avait semblé prendre une voie vertueuse après la dislocation de l’URSS. Hélas, l’impéritie de la classe politique marquée par le clanisme et la corruption a entraîné le pays dans une spirale négative. L’aide massive de la Chine n’est donc pas dénuée d’intérêt mais engage ce pays sous la coupe de Pékin.
Ombres chinoises sur les terres de Manas
A Chinese Shadow Over the Land of Manas
After the dissolution of the USSR, Kyrgyzstan seemed to have chosen a virtuous route to its future. Alas the failures of the clannish and corrupt political class have driven the country into a downward spiral. Massive Chinese aid is therefore not without interest but it subjects the country to the control of Beijing.
La république kirghize n’a pas confirmé les espérances qu’elle avait fait naître au début des années 1990 quand elle était un îlot de démocratie en Asie centrale. La dégradation de l’économie, la corruption endémique et la criminalité galopante s’expliquent par l’impéritie d’une classe politique clanique qui a privilégié ses intérêts au détriment de ses concitoyens.
À bout de souffle politiquement et économiquement, le Kirghizstan semble à présent confier son destin à son puissant voisin chinois. Mais ce choix, qui s’inscrit essentiellement dans le cadre de l’initiative « One Belt, One Road » (OBOR) du président Xi Jinping et qui se traduira par des investissements financiers considérables peut, à terme, menacer sa souveraineté et sa cohésion nationales.
Grandes espérances déçues
Au début des années 1990, après la dislocation de l’Union soviétique, la jeune république kirghize avait suscité de grandes espérances au sein de la communauté internationale.
Il reste 93 % de l'article à lire
Plan de l'article