La stratégie des pays nordiques
Certains événements récents montrent que les grandes puissances établissent leurs nouveaux « Kriegspiels » aux approches de la Scandinavie. Nous voulons parler des « projectiles fantômes » aperçus dans certaines parties de la péninsule, et qui semblaient venir de zones occupées par les Soviets. Mais nous voulons évoquer également l’évolution politique des Îles Féroé où un certain esprit d’indépendance semble parfaitement cadrer avec le désir très net que marquent au même moment les États-Unis en différant l’évacuation des bases stratégiques qu’ils détiennent en Islande.
Quant aux « projectiles-fantômes » qui sillonnent le ciel suédois du Halsingland, et dont on a retrouvé des débris dans la région de Sundsvall, il a semblé aux observateurs qu’il s’agissait de projectiles volant très bas, à une vitesse de 50 mètres à la seconde, ayant des possibilités d’atteindre leur but à 1.000 kilomètres (alors que les V 2 du dernier modèle voyaient leur parcours limité à 350 kilomètres), et qui seraient catapultés ou conduits par radio au départ de certaines bases que l’on peut situer à Petrozavodsk en Carélie, sur les îles estoniennes de Dagoé et Oesel, sans compter naturellement Peenemünde qui était déjà une station d’expériences pour les V 1 et V 2 allemands (1).
Ainsi les grandes puissances rivales semblent-elles se rapprocher davantage de la péninsule scandinave qui reste, tant pour l’attaque que pour la défense, un solide bastion dont chacun des futurs adversaires voudrait pouvoir s’assurer la possession ou, tout au moins, la neutralité bienveillante et l’acceptation de ses buts de guerre.
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