Les marchés économiques d’Afrique du Nord sont très vulnérables aux conséquences des politiques monétaires internationales. Dans des économies en transformation, l’impact des soubresauts affectant le système financier a des conséquences, en particulier sur le plan social avec une population exprimant son mécontentement.
La vulnérabilité des marchés d’actions d’Afrique du Nord aux chocs de politique monétaire internationale
The Vulnerability of North African Stock Markets to International Monetary Policy
North African economic markets are particularly vulnerable to the consequences of international monetary policies. The impact of jolts on the financial systems of economies in transformation has consequences in particular on the social level: populations are now manifesting their discontent.
Note préliminaire : Cet article présente les principaux résultats d’un travail de recherche (réalisé par Cécile Bastidon-Gilles, Giscard Assoumou-Ella et Bastien Bonijoly, 2016 disponible sur le site SSRN, Impact of Fed Tapering Announcements on North African Equity Markets (https://papers.ssrn.com/).
La stabilité économique et politique des économies d’Afrique du Nord dépend en partie de leur capacité à absorber les chocs internationaux. Avec la financiarisation croissante de ces économies, elles deviennent vulnérables aux chocs de politique monétaire internationale. Il est important de mesurer ces vulnérabilités pour mieux comprendre comment les décisions de la Banque centrale des États-Unis, en particulier, peuvent affecter les économies d’Afrique du Nord.
La situation des pays d’Afrique du Nord
Les pays d’Afrique du Nord sont peu traités dans la littérature académique portant sur les marchés financiers des économies émergentes. La raison est simple : ces marchés sont encore à leurs balbutiements. La littérature existante s’attache à étudier leur développement économique, juridique, démographique, plutôt que leur aspect financier. Il suffit de constater la bancarisation limitée de leurs populations, principalement rurales, pour comprendre que beaucoup de chercheurs choisissent de porter leurs préoccupations sur d’autres aspects des processus de développement que sur l’aspect financier de ces pays. Malgré tout, si on étudie leur situation et les travaux qui portent sur cette thématique, on constate que ce développement financier, bien que faible comparativement aux archétypes des économies émergentes que sont l’Asie et l’Amérique latine, n’est pas inexistant. Les pays étudiés dans cet article sont les trois pays d’Afrique du Nord ayant un marché financier : l’Égypte, le Maroc et la Tunisie.
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