Le contrôle de nos espaces ultramarins incombe à la Marine nationale, dans un cadre interministériel. La stratégie actuelle vise à renforcer nos capacités d’intervention grâce à un renouvellement de nos moyens avec de nouvelles générations de bâtiments et l’emploi accru de drones aériens accroissant le rayon de surveillance.
Le renouveau capacitaire outre-mer
Renewal of Overseas Capability
Security surveillance of our overseas areas is conducted by the French Navy, operating within an inter-ministerial framework. Current strategy is aimed at boosting our intervention capability through renewal of material assets with new generations of ships and greater use of airborne drones to increase the surveillance radius.
La Revue stratégique de défense et de sécurité nationale de 2017 dresse le constat d’un retour rapide et durable des grands désordres stratégiques avec une résurgence de la violence comme mode de règlement des conflits. Les risques sur la sécurité augmentent et constituent un défi croissant en raison de leur simultanéité et de leur intensité, que ce soit le terrorisme djihadiste ou ethno-religieux, la piraterie en mer, l’immigration illégale par voie maritime, les trafics illégaux ou les activités illicites en métropole comme en outre-mer. En mer, certaines puissances poursuivent une stratégie du fait accompli, de territorialisation et de militarisation des espaces maritimes, qui vise à contrôler les ressources de ces espaces, à maîtriser leurs approches aéromaritimes et points de passage obligés, voire à en interdire l’accès si nécessaire.
Risques et menaces
La mondialisation amplifie les menaces et risques. La course au gigantisme des navires marchands se poursuit ainsi que l’intensification du trafic commercial, réalité illustrée par les travaux d’élargissement sur les canaux de Suez et Panama, et les intérêts croissants concernant la Route maritime du Nord-Est. Ces éléments confirment la dépendance accrue de nos sociétés à l’égard des flux maritimes et les vulnérabilités associées.
Les problématiques qui semblent relever de la simple compétition entre acteurs privés (flottilles de pêche, multinationales gazières et pétrolières, infrastructures portuaires, etc.) sont en fait de plus en plus souvent soutenues, voire pilotées depuis des centres de décision nationaux, servant des stratégies de long terme.
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