L’or guyanais attire les convoitises. L’orpaillage clandestin par les garimpeiros déstabilise le département tant sur le plan social qu’environnemental. L’État et les partenaires locaux sont engagés dans une lutte contre ce fléau et les armées avec la Gendarmerie y contribuent majoritairement. L’opération Harpie s’inscrit de fait dans la durée.
Guyane : exploiter l’or, seul moyen pour protéger durablement la forêt ?
Is Exploitation of Gold in Guyane the Sole Means of Long-Term Protection of the Forest?
The gold deposits in Guyane (French Guiana) are greatly coveted. Illegal panning for gold by the garimpeiros that infiltrate from Brazil destabilises this overseas department both socially and environmentally. The state and local partners are committed to fight this scourge, and the armed forces together with the gendarmerie are the majority contributors to that fight. Operation Harpie will continue for the foreseeable future.
Automne 2019. Alors que les opérations intérieures mobilisent massivement nos Armées et que l’attention est souvent portée sur l’opération Sentinelle, l’opération Harpie, de lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI) en Guyane reste tout aussi mobilisée.
Cet été, elle fut trois fois au cœur de l’actualité de manière dramatique. En juin, par l’éperonnage volontaire de leur pirogue, quatre gendarmes et chasseurs alpins du 13e BCA (bataillon de chasseurs alpins) seront blessés ; puis en juillet avec le décès par intoxication de trois sapeurs du 19e RG (régiment du génie). Enfin, plus récemment, la question de la forêt amazonienne fut le sujet « brûlant » du G7 organisé à Biarritz.
Fin 2018, dans le cadre de mon rapport sur la préparation opérationnelle des forces terrestres, j’ai pu m’immerger une semaine au sein de la Gendarmerie nationale et des Forces armées en Guyane (FAG). Riche d’enseignements, cette expérience me laissa dans une situation d’inconfort intellectuel, tant la situation guyanaise paraît complexe.
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