Que le futur pilote de combat soit aviateur, marin ou terrien, le chemin est long qui va des premiers vols d’instruction où il acquiert le sens de l’air, à son premier engagement opérationnel dans un environnement complexe, interarmées, international. Il lui faut apprendre à évoluer seul aux commandes d’un avion incroyablement performant, puis à tenir sa place dans une patrouille d’avions du même type, à prendre le commandement de cette même patrouille et enfin celui d’un dispositif aérien comprenant tous types d’aéronefs.

Ce processus, long de plusieurs années, repose sur un contrôle permanent du niveau atteint à la fois par chaque pilote mais également par l’ensemble des acteurs d’une opération : pilotes, opérateurs de système sol-air, commandos, équipages des centres C2 (Command and Control). C’est le rôle des exercices collectifs qui visent à améliorer la performance d’ensemble ou permettent l’ultime répétition d’une opération réelle.

À la guerre, pour gagner, il faut d’abord ne pas perdre, rester vivant et fort. Il faut produire le choc, fort, le premier et précisément, à défaut, prononcer une retraite à temps pour pouvoir revenir. Toujours est-il que quelle qu’en soit la phase, il faut conduire une bataille contemporaine, taillée à la mesure de l’ennemi, de la zone de conflit et de la date de l’engagement.