Au Moyen-Orient, plusieurs États rivalisent dans les domaines de la puissance. L’Iran est l’un d’eux. La Turquie redéploie son action sur l’« espace ottoman » et elle intervient militairement en Syrie et plus récemment en Libye. L’Arabie saoudite, gardienne des lieux saints de l’islam, considère que l’Iran chiite est son ennemi principal. L’Égypte, qui fut leader du monde arabe à l’époque de Nasser, n’a pas renoncé à ses ambitions mises entre parenthèses à cause de difficultés internes. Israël, soutenu inconditionnellement par Donald Trump, persiste dans sa politique d’occupation illégale de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est, du Golan syrien, tout en maintenant le blocus sur Gaza. Tel-Aviv intervient aussi en Syrie par des bombardements aériens, en particulier contre le Hezbollah libanais allié de l’Iran et du régime de Bachar al-Assad, lui-même soutenu par Téhéran.

Cette situation est aggravée par des ingérences de pays étrangers à la région : la Russie soutient Damas, les États-Unis sont censés lutter contre l’« État islamique ». La France est présente pour les mêmes motifs.

Pour l’heure, et s’agissant de l’Iran, le président Donald Trump accorde la priorité à la force et aux sanctions économiques pour amener les dirigeants iraniens à changer leur politique aussi bien pour ce qui concerne le nucléaire que pour l’ensemble de leurs orientations régionales.