Face à la pandémie, les forces armées belges ont apporté leur contribution aux dispositifs de santé. À la différence de la France, le vocabulaire a été moins « guerrier » dans un pays complexe et divisé politiquement. Cependant, le constat reste identique quant à sa capacité de résilience, qu’il faudra réexaminer demain.
L’armée belge face au Covid-19 : le choix de la sémantique
Belgian Forces and Covid-19: Semantics at Work
In the face of the pandemic, the Belgian armed forces have made their contribution to the health system. Compared with that used in France, the vocabulary has been less war-like in this complex and politically divided country. For all that, the results have been the same regarding the country’s capacity for resilience—and they will need future examination.
Dans bien des pays, différentes mesures de lutte contre le Covid-19 ont été mises en place avec plus ou moins de résultats, les enseignements étant difficiles à mesurer, car toujours parcellaires et mouvants, avec son lot de fautes de gestion et d’anticipation. Parmi eux, la Belgique qui a eu à gérer la question des stocks de masques, blouses, tests réactifs et médicaments, les rapatriements de nationaux et de binationaux, et la problématique importante des maisons de repos (nos Ehpad belges), moins celle du nombre de lits disponibles encore en suffisance dans un pays où le maillage sanitaire et hospitalier est très important (1).
Le 13 mars prenaient effet les premières mesures de confinement parallèlement à la mise en œuvre de mesures en matière de santé. Au sein des forces armées, la position de l’état-major évalua en deux temps.
Dans un premier temps, après deux semaines, le message premier fut que « la Défense continue de s’acquitter de ses tâches essentielles » tout en travaillant au maximum sur le mode du télétravail et du travail à domicile. Le personnel, non impliqué dans les missions essentielles, reste autant que possible chez lui, prêt à être déployé. Le Centre de coordination et d’information corona (C2IC) fonctionna à plein régime. « Des éléments de planification et de C2 supplémentaires ont été mis en place, notamment pour étudier et coordonner efficacement les différentes options de soutien à la Nation. »
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