Depuis leurs premières utilisations, les drones ont offert un champ d’applications exclusivement d’ordre militaire qui, avec les nombreux progrès et la variété de leurs usages, s’est finalement trouvé partagé par le secteur civil. Une nouvelle dynamique semble se profiler, celle de l’absorption par le militaire des développements issus du civil venant pousser plus encore les transferts technologiques.

Quelles sont les conséquences de cette hybridation ? Elle implique la mutualisation des coûts de recherche et, à l’inverse, engendre la duplication des technologies militaires et leur prolifération. De plus, les systèmes inhabités dominent parmi les domaines ayant un important potentiel, tant dans les applications militaires que civiles, en suivant l’exemple de nombreuses innovations majeures.

Un drone se conçoit en tant que système d’armes qui fait partie intégrante d’un ensemble (station sol, systèmes de liaison de données, moyens de lancement et de récupération). Ils peuvent être distingués suivant trois principales classes : I (inférieur à 150 kg), II (150-600 kg), III (supérieur à 600 kg). Il y a encore une dizaine d’années les drones des classes II et III avaient uniquement des finalités militaires, de même que la classe I se retrouvait essentiellement dans des applications civiles ; désormais ces tendances changent. La capacité retenue du drone rehaussée par l’intelligence artificielle (IA) inspire qu’il n’a pas encore atteint le seuil de son évolution.