La surveillance de l’espace a été prise en compte depuis plusieurs années par la France. Face aux évolutions en cours sur les orbites, cette capacité stratégique doit monter en puissance. Pour le Commandement de l’Espace (CDE), en liaison avec le Centre national d’études spatiales (Cnes), de nouveaux programmes sont en développement dont le successeur du radar Graves (Grand réseau adapté à la veille spatiale).
La surveillance de l’espace : état des lieux et perspectives
Space Surveillance: Update and Perspectives
France has for several years recognised a need for space surveillance. In view of current developments in terms of orbits, this strategic capability should gain in importance. Through liaison between the Space Command (Commandement de l’espace—CDE) and the Cnes (Centre national d’études spatiales—National space studies centre), new programmes are under development, including the successor to the Graves large network space surveillance radar.
La nécessité pour une puissance spatiale de disposer d’une capacité de surveillance de l’espace s’est imposée naturellement ces dernières années jusqu’à en devenir aujourd’hui un besoin impérieux.
La France est historiquement le troisième État à s’être lancé dans la conquête spatiale de manière autonome après l’URSS et les États-Unis. Comme peu de pays étaient capables d’une telle prouesse technologique, les premières activités dans l’espace restaient relativement limitées et il était à la fois compliqué et peu utile de savoir ce qu’il s’y passait.
Depuis, les moyens spatiaux sont devenus un constituant majeur de toute puissance économique, diplomatique ou militaire. Plus récemment, la banalisation de l’accès à l’espace a profondément modifié le paysage. Par le nombre des acteurs bien sûr, mais également par leur nature, publics et privés. Les progrès technologiques, dont la miniaturisation des composants, ont permis de rendre les objets spatiaux de plus en plus petits, tout en assurant des performances équivalentes voire supérieures.
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