Le soutien logistique des 3 000 personnes, 5 navires et 40 aéronefs de la force et la poursuite de l’entraînement ont également nécessité une préparation minutieuse et des contacts nombreux avec les autorités françaises et étrangères de la zone.

Quand passent les porte-avions

Plus de 80 bâtiments militaires opèrent de manière quasi permanente entre la Corne de l’Afrique et le golfe Arabo-Persique. Lors de l’arrivée du Charles-de-Gaulle, les porte-avions américains Eisenhower et Stennis avec leurs groupes d’escorte, opéraient également dans le Nord de la mer d’Arabie. Chacun de ces trois mastodontes, souvent lancés à plus de vingt nœuds lors de la mise en œuvre des avions, nécessite une vaste zone réservée. Une réunion de travail s’est ainsi tenue début mars à Bahreïn entre l’amiral Magne, l’amiral américain Cosgriff, commandant de la composante maritime de la coalition, et l’amiral Quinn, commandant le groupe Stennis, pour arrêter les modalités de cette coordination.

Chaque porte-avions a ainsi disposé d’une zone de travail, à proximité des corridors aériens d’accès au théâtre d’opérations, à une distance compatible avec les terrains de dégagement parfois nécessaires aux aéronefs. Le porte-avions Eisenhower a rapidement rejoint le golfe Arabo-Persique alors que le Stennis restait à proximité du Charles-de-Gaulle en soutien du théâtre afghan. Des zones aériennes réservées aux activités d’entraînement organiques ont été définies ainsi que des fréquences de coordination.