Pendant longtemps, l’aviateur s’est identifié au pilote, le héros de l’air. Aujourd’hui, les conditions d’emploi ont évolué avec des perspectives et des emplois différents, bien éloignés des « As » des premiers temps. Pour autant, l’Armée de l’air et de l’espace pourra toujours s’appuyer sur des aviateurs fiers d’eux et de leurs missions.
Repenser l’identité de l’aviateur en raison des considérations technologiques et prospectives
Rethinking the Identity of the Aviator: Technological Considerations and an Eye to the Future
The aviator has long been identified as the pilot, the hero of the air. Today’s conditions of employment have evolved and offer perspectives, trades and specialisations, far removed from the aces of the early days. The Air and space force will nevertheless continue to be able to rely on its aviators, proud both of themselves and of their missions.
Dès sa création, l’Armée de l’air s’est construite sur les exploits héroïques des as de la Grande Guerre tels que Fonck ou Guynemer. L’Armée de l’air et de l’espace fera d’ailleurs sienne sa devise « Faire face » et ceci pour trois raisons : l’absence d’autres repères historiques, le rôle central joué par l’arme aérienne et enfin l’image glorieuse du pilote.
Idéalisée, la figure du pilote de chasse, ce « héros légendaire », s’est naturellement imposée comme l’image identitaire de l’Armée de l’air. Dans ces conditions, le processus de construction identitaire a pu être restreint à la simple assimilation de l’Armée de l’air aux pilotes, de l’identité à la figure. De ce fait, on limite les caractéristiques de l’Armée de l’air au triple rapport à la machine, au milieu et à la mort.
Or, l’apparition des drones et des applications dérivées de l’intelligence artificielle (IA) d’une part et l’extension du champ de conflictualité aux domaines spatial et cyber d’autre part viennent en quelque sorte déposséder le pilote d’une machine, d’un milieu et d’une mort et en corollaire l’Armée de l’air et de l’espace d’une caractéristique majeure de son identité.
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