Creuset depuis 1830 de la formation des officiers servant dans la Marine nationale, l’École navale est confrontée, comme l’ensemble des armées, à une accélération globale. L’environnement stratégique se dégrade. Les crises se succèdent. L’incertain devient la norme. Dans cette situation de mauvaise visibilité, l’École navale doit naviguer sur l’avant pour éviter l’écueil des défis d’hier, préparer le futur et avoir un temps d’avance.

Par temps de brume, il faut revenir aux fondamentaux appris lors des cours de navigation. Tout d’abord, rechercher des éléments notables du trait de côte pour se positionner. Quelles sont les compétences à développer ? Ensuite, tracer des éléments de garde pour rester dans les eaux saines. Quelles sont les forces morales à aiguiser chez les officiers de demain ? Et comme toujours, en cas de danger, manœuvrer tôt et franchement. Comment faire évoluer la formation pour répondre aux enjeux futurs ?

Les interactions quotidiennes avec les jeunes femmes et les jeunes hommes qui arrivent à l’École navale permettent d’être enthousiaste. Ils sont conscients des risques rencontrés par la France et l’Europe, et choisissent le métier des armes pour répondre à un fort désir d’engagement. Ils souhaitent se rendre utiles à la patrie et de façon concrète. Servir. Pour la défense de demain, charge à l’institution d’en faire des officiers curieux, ouverts et combatifs.