Des exemples récents dans des opérations navales ont montré l’usage de la lutte informationnelle à des fins politiques. Il est nécessaire d’y réfléchir activement et d’intégrer l’utilisation de l’information dans la manœuvre à conduire dès la phase de conception par le commandement.
Quelle place pour la lutte informationnelle dans les opérations navales ?
A Place for Information Warfare in Naval Operations?
Recent examples of naval operations have shown the use of information warfare for political ends. We need to think actively about this and to integrate the use of information in manoeuvres right from the command’s initial planning phase.
Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 septembre 2018, vers 22 h, quatre F-16 israéliens mènent un raid et exécutent des frappes dans la région de Lattaquié en Syrie. À 23 h, un avion de renseignement russe Iliouchine Il-20 en retour de patrouille est abattu au large de Lattaquié par la défense antiaérienne syrienne. La frégate française Auvergne est présente sur zone.
Moins d’une heure après ces événements et durant 24 h, la sphère informationnelle est fortement agitée par une succession de réactions officielles et informelles dans les médias en ligne (1) et sur les réseaux sociaux. Il est en particulier insinué que l’Auvergne a été partie prenante de l’action en procédant à un tir de missiles qui aurait contribué à brouiller la situation sur zone. Autant de soubresauts qui perturbent l’appréciation de situation et mobilisent des ressources, a minima pour des déclarations officielles.
Cet exemple illustre comment une action dans le champ informationnel combinée à un événement réel peut gêner un acteur en lui imposant de réagir et en perturbant la compréhension d’une situation.
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