Les lacunes des armements français ont été mises en évidence pendant le conflit et des programmes de rattrapage ont alors été lancés même si certains n’ont pas abouti faute de financement. Le retard technologique a été en partie comblé, mais la course ne s’arrête plus désormais dans un environnement concurrentiel.
L’impact de la guerre du Golfe sur les programmes d’armement
Impact of the Gulf War on Armament Programmes
Shortcomings in French armament were highlighted during the conflict and catch-up programmes were thereafter initiated, albeit through lack of finance some did not come to fruition. Technical gaps have been partly filled, but in such a competitive environment the race is never-ending.
La guerre du Golfe a mobilisé les moyens techniques les plus modernes des nations les plus avancées, à une échelle inconnue depuis la Seconde Guerre mondiale. En se plaçant à l’été 1991, il est légitime de s’interroger sur ce que l’emploi en vraie grandeur des matériels nouveaux et des techniques nouvelles a pu apprendre aux décideurs politiques, militaires et scientifiques français, alors qu’un projet de loi de programmation militaire (LPM) doit être déposé devant les Assemblées au cours de l’automne.
Les enseignements techniques dans le domaine de l’armement
L’intelligence des armes, leur furtivité et les capacités accrues de détection ont caractérisé l’action de la coalition constituée pour libérer le Koweït. À travers ces trois domaines spécifiques, il s’agit d’étudier l’ampleur du décalage technologique existant entre les forces armées américaines et leurs alliés, dont la France, au sein de la coalition.
Le poids décisif des armes intelligentes
En mettant en œuvre à des fins tant stratégiques que tactiques à distance de sécurité des armes guidées avec précision, la coalition s’était fixé un triple objectif : minimiser les pertes humaines, limiter la durée des opérations et réduire les effets collatéraux. Les armes « intelligentes » (armements guidés lasers [AGL] et missiles de croisière), largement employées et créditées d’importantes destructions d’objectifs militaires, même fortement durcis, ont démontré leur efficacité. Ont été tirés 300 missiles de croisière Tomahawk à charge conventionnelle, 4 000 AGL (bombes pour la plupart), 1 000 missiles antiradar (essentiellement Harm), 5 000 missiles air-sol Maverick et 8 000 missiles antichars (1).
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