La Marine, de par ses capacités, ses composantes et ses compétences, est capable de mener des missions allant du soft power au hard power. Cet éventail, fruit de décennies d’efforts est un atout majeur pour notre pays, puissance maritime et acteur global sur la scène internationale.
« Convaincre par la mer » : quel apport de la Marine au service du soft power ?
Seaborne Persuasion: What does the Navy Bring to Soft Power?
By virtue of its capabilities, components and competences the Navy is able to conduct missions ranging from soft to hard power. This spectrum of action is the fruit of decades of effort and is a major asset to our country, a maritime power and major player on the international level.
Le concept de soft power a été forgé en 1990 par Joseph Nye, professeur à l’université de Harvard. Pour cet ancien sous-secrétaire d’État à la sécurité nationale de l’Administration Carter, le soft power désigne le fait de « coopter au lieu de contraindre » (1), et constitue dès lors « la capacité d’un pays à structurer une situation de telle manière que d’autres pays développent des préférences ou définissent leurs intérêts en harmonie avec les siens » (2).
Une armée, et donc la Marine nationale, étant nativement dédiée à la violence et à la confrontation, n’a pas une vocation évidente à intervenir dans ce domaine du « pouvoir feutré », qui cherche à susciter l’adhésion et à emporter la conviction. Pourtant, la Marine dispose d’atouts qui la rendent apte au soft power, et ce, vers trois cibles potentielles.
S’agissant du grand public, il s’agit de valoriser l’action d’une marine au service de tous les usagers et de l’environnement. Le caractère dual de la Marine, au travers de l’action de l’État en mer (AEM), lui confère des tâches très larges et variées qui s’étendent du sauvetage en mer à la police des pêches en passant par la lutte contre les pollutions ou les trafics illicites. Et cette vocation de service est un facteur d’adhésion.
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