La Russie est de retour en Afrique, que ce soit officiellement ou officieusement, en employant des sociétés militaires privées permettant de renforcer les intérêts notamment économiques de Moscou. Ces sociétés ne s’embarrassent guère de contraintes et répondent d’abord à leurs commanditaires russes.
Les sociétés militaires privées russes en Afrique (2/2)
Russian Private Military Companies in Africa(2/2)
Be it officially or unofficially, Russia is back in Africa, acting through the employment of private military companies which allow Moscow to strengthen its interests there—economic ones in particular. These companies are little burdened by constraints and above all respond to the bidding of their Russian sponsors.
Angola, Comores, Burundi, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Soudan, Tchad…
La présence d’instructeurs militaires russes aux côtés des forces gouvernementales au Soudan a été reconnue par le Kremlin sans faire mention des opérateurs privés qui y seraient pourtant déployés. Ils seraient également impliqués dans la sécurisation des sites d’extraction de la compagnie Meroe Gold et dans des campagnes d’influences numériques visant à favoriser l’implantation d’une base navale à Port-Soudan et discréditer la présence occidentale (1). Toutefois, les capacités d’influence de la Russie au Soudan sont en perte de vitesse à mesure que le gouvernement soudanais opère un rapprochement avec les États-Unis. Les négociations concernant le point d’appui naval sont au point mort et les opérateurs privés se sont délocalisés vers la frontière centrafricaine.
Le Mozambique est également un objet d’influence où se côtoient la volonté d’instaurer une coopération économique et une campagne de soutien politique et à un volet sécuritaire. Ainsi, des opérateurs privés de la société Wagner ont été déployés pour lutter contre les insurgés islamistes dans la province de Cabo Delgado, reprenant la place des SMP chinoises ou américaines. On y retrouverait la même équipe d’influence et de soutien déployée officiellement en tant qu’observateurs des scrutins présidentiels au Zimbabwe et à Madagascar en 2018, en Afrique du Sud en 2019. A contrario, le Kremlin déclare ne pas avoir connaissance de présence d’opérateurs russes au Mozambique.
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