La Moldavie, petit pays latin d’Europe orientale, est apparue depuis le 24 février sur les cartes. À la frontière entre Roumanie et Ukraine, Chisinau, la capitale, doit compter avec deux territoires, l’un sécessionniste – la Transnistrie – et l’autre autonomiste – la Gagaouzie – qui pourraient faire basculer le destin des Moldaves.
Les séparatismes pro-russes en Moldavie
Pro-Russian Separatism in Moldavia
It was on 24 February that Moldavia, the small Latin country in Eastern Europe, appeared on the map. Situated on the border between Romania and Ukraine its capital, Chisinau, has to contend with two territories, the breakaway Transnistria and the autonomous Gagauzia. Either—or both—could dramatically alter the destiny of the Moldavians.
La guerre en Ukraine a mis en évidence la prépondérance des territoires séparatistes pro-russes dans la stratégie militaire du Kremlin en mer Noire. En 2014, le Kremlin annexe la Crimée et apporte son support aux séparatistes du Donbass, avant de reconnaître diplomatiquement les deux Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk (21 février 2022), légitimant aux yeux de Moscou une intervention militaire en Ukraine. Pour Moscou, la reconnaissance diplomatique et la protection des russophones d’Ukraine constituent dès lors un prétexte qui justifie une intervention militaire, ce qui avait déjà été observé au moment de la guerre avec la Géorgie en 2008.
Suivant cette rhétorique, un scénario similaire pourrait dès lors se répéter dans le pays voisin de l’Ukraine, la Moldavie, qui compte deux territoires pro-russes et russophones : la Transnistrie et la Gagaouzie.
Cet article vise à expliquer ce que sont la Transnistrie et la Gagaouzie, ainsi que leur importance dans la perspective d’une contagion du conflit ukrainien en Moldavie.
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