Le Forum des universités pour le futur de l’Europe, organisé les 25 et 26 janvier 2022 sous la présidence française de l’UE, fut l’occasion d’une réflexion sur le rôle des universités dans l’Europe du futur. L’Université de l’Europe s’inscrit dans le programme européen porté par la Commission européenne. Quelle est la place de l’enseignement de défense dans l’université européenne ? Quels partenariats de développement entre le monde de la défense et de l’université ?

Depuis toujours, et presque partout dans le monde, l’université et la défense n’appartiennent pas vraiment au même univers. Instinctivement, dans notre pays, on pense que l’enseignement de défense est réservé aux institutions dédiées du ministère des Armées. Quelles sont les passerelles qui se sont formées en France entre le monde universitaire et le monde de la défense ? Existe-t-il des exemples au niveau européen ?

Au niveau national, la France dispose d’écoles de formation initiale des officiers (Académie militaire de Saint-Cyr, École navale, École de l’air et de l’espace, École des officiers de la Gendarmerie nationale) et d’une École de Guerre : ces écoles ont des programmes propres qui accueillent dans leur cursus des enseignements proposés par des universitaires en histoire, relations internationales, économie, droit, etc. Au niveau interétatique, des enseignements de défense ont été créés au profit des États associés. Ils s’appuient sur des organisations de défense régionales. Ainsi, nous connaissons évidemment le Collège de l’Otan à Rome ou le Collège européen de sécurité et de défense (CESD) à Bruxelles, organisme intergouvernemental de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), qui travaille en étroite collaboration avec l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (IESUE).