Forces aériennes stratégiques - Les ailes de la dissuasion nucléaire
Forces aériennes stratégiques - Les ailes de la dissuasion nucléaire
Il faut remercier l’Armée de l’air et de l’espace pour avoir soutenu la réalisation de ce très bel ouvrage. Il s’agit avec Les ailes de la dissuasion nucléaire de saluer l’action et le quotidien des Forces aériennes stratégiques françaises. Lorsque l’un des meilleurs photographes de l’aviation militaire fait alliance avec un journaliste de la défense connaissant bien son sujet, cela donne ce livre de haute qualité. Dans cet hommage, l’image occupe l’essentiel, avec l’idée de nous faire vivre de l’intérieur l’ambiance des opérations. Aux images d’archives s’ajoutent les reportages photos, au sol et en vol, spécialement conduits pour ce livre. Ne manquent que les effluves de kérosène et la musique des M88 qui propulsent le Rafale. La maquette est très efficace, les appareils soigneusement cadrés mettent en majesté Rafale, C-135FR, A330 Phénix et missile ASMP-A. On salue le choix judicieux des montages parallèles Mirage IV – Mirage 2000N – Rafale / Boeing C-135FR – Airbus A330 / bombe AN22 – missile ASMP-A, la base enterrée de Taverny d’hier à aujourd’hui, faisant ainsi dialoguer le passé et le présent.
Ce reportage n’oublie pas les Opex, les FAS intervenant dans un vaste registre conventionnel sur l’ensemble des engagements des forces françaises. On ressent beaucoup de fierté en consultant page après page ce récit, un capital pour l’avenir de notre défense dans un monde structurellement nucléaire. À cet égard, le texte reprend fidèlement la formulation de notre stratégie. C’est pédagogique. C’est utile. À noter que la préface signée du Commandement des forces aériennes stratégiques (COFAS) a tenu à préciser que son dispositif aérien vient en complément des sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) de la Force océanique stratégique. Nous recommandons ce beau livre, tant il permet de confirmer ce que le général Lucien Poirier avait écrit sur les stratégies nucléaires. Depuis la première alerte tenue en octobre 1964 sur Mirage IV, les matériels évoluent, se modernisent, se transforment, mais la dissuasion reste avec un objectif intangible assigné aux personnels de la « Bombe » : être toujours prêt à la riposte, pour ne jamais avoir à l’exercer. ♦