Ce court article donne des renseignements qui sont en général fort peu connus du lecteur français, chez qui prédomine la tradition judéo-chrétienne.
Jérusalem, Ville sainte pour l'Islam
Chacun sait pourquoi Jérusalem, aux yeux des Chrétiens et aux yeux des Juifs, est une Ville Sainte. On connaît beaucoup moins les raisons pour lesquelles les Musulmans font de cette Cité, el Qouds en arabe, la troisième Ville Sainte de l’Islam.
Les monuments et les sites auxquels s’attache, à Jérusalem, la vénération des Musulmans, sont inclus dans le Haram ech Chérif, le « noble emplacement sacré ». Il s’agit d’une haute terrasse, longue de quelque cinq cents mètres, large de trois cents, orientée à peu près Nord-Sud, qui s’élève dans la partie orientale de Jérusalem et domine la vallée du Cédron. Autour du rocher central, partiellement arasé, du Mont Moriah, des remblais accumulés de longue date ont permis la création d’une esplanade à peu près plane et horizontale, sur laquelle s’est élevé le Temple de Salomon, puis celui d’Hérode, tous deux disparus.
Les murailles qui ceignent le Haram ech Chérif ne semblent suivre que sur une partie de leur tracé occidental, face à la ville, l’enceinte de Salomon. Un vestige de cette enceinte constitue le « Mur des Pleurs », ou plus exactement le Kotel Maarevi, « mur de l’Ouest », auprès duquel les Israélites sont constamment venus déplorer la destruction du Temple. Mais la presque totalité de ces murailles semble être l’œuvre d’Hérode (fin du Ier siècle avant J.-C.) ou plus probablement de l’empereur romain Hadrien (début du IIe siècle après J.-C).
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