Naval Power Today (February 1989)
La puissance navale aujourd'hui (février 1989)
Nous sommes actuellement dans une période où les comparaisons entre les arsenaux militaires des diverses puissances de la planète fleurissent. Dans le domaine des armements navals, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on se plaît à reconnaître la forte supériorité du camp occidental sur le camp socialiste.
Une telle appréciation prend comme point de comparaison le tonnage des flottes de combat. Il est effectif que cette seule donnée montre qu’il existe un avantage quantitatif important en faveur des flottes occidentales. Ainsi en 1988, et en se limitant à celles de plus de 250 000 tonnes, la hiérarchie des puissances navales s’établit ainsi (1) : États-Unis, 4 187 210 ; URSS, 3 536 650 ; Grande-Bretagne, 588 600 ; France, 296 035. Si l’on descend la barre jusqu’aux flottes d’un gabarit supérieur à 100 000 t, arrivent ensuite le Japon (227 550), la République fédérale d’Allemagne (170 750), l’Inde (158 230) et l’Italie (108 850). Le camp socialiste est largement dépassé.
Pourtant, le tonnage, mesure habituelle de la puissance navale, n’est qu’une photographie à un moment donné ; il ne permet pas d’apprécier l’évolution des moyens, la valeur des matériels, celle du personnel, la place de la marine dans l’ensemble de la défense, l’adéquation des moyens aux missions. C’est la raison pour laquelle il ne peut être établi une mesure de la puissance navale à partir des seules données relatives au tonnage global. Il est bien certain que quelques critères sont et demeureront difficilement mesurables, la valeur des hommes notamment. Une étude comparative doit cependant permettre de sérier quelques grands domaines pour lesquels des appréciations objectives peuvent être effectuées.
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