Nos Outre-mers sont un atout majeur, mais hélas trop souvent négligés. Leur économie reste administrée et mal exploitée en dépit d’un potentiel réel. Il faudrait ainsi revoir un cadre institutionnel encore trop rigide et sortir d’un statu quo, d’autant plus qu’ils sont de vrais relais d’influence.
Outre-mers : un devoir de réalisme
Overseas Territories: a Duty of Realism
Our overseas territories are a major asset, yet sadly too often neglected. Their economy remains under administration and is poorly managed in spite of true potential. An excessively rigid institutional framework needs to be revised in order to depart from the status quo, given that these lands have a genuine capability for influence.
La principale faiblesse dont souffrent les outre-mers et le principal obstacle à leur développement, c’est-à-dire à leur émancipation, consiste dans l’entretien d’un discours convenu, prétexte de passivité et d’immobilisme.
Une économie administrée
Tout observateur attentif de la conjoncture économique française ne peut que relever des indices d’état de « surfusion », c’est-à-dire d’une situation apparemment décorrélée de son environnement réel : l’inflation qui repart à la hausse, la tendance baissière de la croissance, un taux de chômage en cours de stabilisation asymptotique, des échanges courants extrêmement déséquilibrés, un déficit budgétaire record. Il est clair que tout choc exogène (hausse du coût de l’énergie, des matières premières et de l’alimentation) ou toute correction imposée de l’extérieur (coût de la dette souveraine) risque d’entraîner des conséquences en cascade, affectant l’ensemble de l’économie.
Dans ces circonstances, le « pilotage fin » (« fine tuning ») de la politique économique (budgétaire et monétaire via la Banque centrale européenne, BCE) et notamment de la stratégie de régulation de l’offre par les salaires (« supply-side ») et de la demande par le pouvoir d’achat tend à devenir « hypercritique », c’est-à-dire surdéterminé par des objectifs contradictoires.
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