À l’été 1981, le dialogue Nord-Sud était présenté comme la principale orientation de la politique étrangère française suite à l’élection de François Mitterrand. Le contexte de l’époque voyait des États-Unis marqués par le libéralisme et l’URSS réduisant ses aides au développement des Pays les moins avancés (PMA).
Le dialogue Nord-Sud (août-septembre 1981)
The North-South Dialogue (August-September 1981)
In the summer of 1981, after the election of François Mitterand, the North-South dialogue was presented as the major French foreign policy direction. The context at the time was of a United States notable for its liberalism, and a USSR reducing its development aid to the least-developed countries.
L’approche Nord-Sud est la principale orientation de la politique étrangère annoncée par le nouveau gouvernement français. Dès son premier discours à l’Élysée, le jour de son entrée en fonction, François Mitterrand a indiqué « que la France aura à dire avec force qu’il ne saurait y avoir de véritable communauté internationale tant que les deux-tiers de la planète échangeront leurs hommes et leurs biens contre la faim et le mépris ».
Le ministre des Relations extérieures a consacré sa première intervention publique à l’Afrique lors de la journée de libération de l’Afrique (le 25 mai dans les locaux de l’UNESCO). En juin, devant ses collègues de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Claude Cheysson a dessiné à grands traits les lignes d’un « new deal planétaire » qui permettrait une relance de l’emploi en Europe, actionnée par une consommation accrue des pays en voie de développement, facilitée par un recyclage mieux organisé des capitaux pétroliers flottants et par l’accroissement des investissements dans le Tiers-Monde et de l’aide publique au développement. Ces formules nouvelles, qui s’inspirent d’un « keynésianisme mondial », ont étonné les chancelleries, plus accoutumées aux lancinants discours sans originalité sur le développement qui opposent plus qu’ils ne rassemblent les diplomates des pays en développement et des pays occidentaux.
Le dynamisme apparent de la nouvelle diplomatie française sur le terrain du développement sera mis à l’épreuve prochainement, lors des trois conférences devant aborder, avec des approches différentes, le dialogue Nord-Sud : la Conférence de Paris sur les pays les moins avancés (PMA), le Sommet de Cancun (Mexique) et les négociations globales entreprises au sein des Nations unies.
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