Politique et diplomatie - Le rôle du temps et la critique des idées trop simples
En histoire — et par conséquent dans l’analyse des relations internationales, qui sont de l’histoire — il est, faut-il le dire, nécessaire de situer comme il convient l’avant et l’après. Nous avons en effet affaire à un domaine tout autre que celui de la pure logique. La logique ne peut s’y appliquer que pour interpréter l’enchaînement des actions et des réactions dans un temps qui débouche sur la situation présente et devrait permettre des projections sur l’avenir.
L’enchaînement des données constitue des séries — ou des systèmes dynamiques — que nous sommes portés à traiter séparément. Mais les séries que nous distinguons ne sont le plus souvent intelligibles que si nous les réintégrons dans des ensembles plus vastes. Ainsi en est-il des données qui constituent la matière que nous rassemblons sous des expressions telles que « l’évolution du Proche et du Moyen-Orient », ou « l’évolution des rapports américano-soviétiques ».
Prenons, à titre d’exemple, la période qui débute en janvier 1977 avec l’installation de Jimmy Carter à la Maison Blanche.
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