Le Proche-Orient s’est radicalisé le 7 octobre 2023 dans un déchaînement de haine, de violence et de terreur destructrices. Le mur ceinturant Gaza a cédé, comme en leur temps la muraille de Chine, la ligne Maginot, le mur de Berlin ou la ligne Bar-Lev, provoquant le chaos en Israël et à Gaza dans une guerre fanatique, asymétrique et agressive. Elle oppose des armes rustiques en grande quantité, à des systèmes sophistiqués donc moins nombreux. Les missiles, au coût de centaines de dollars l’unité, détruisent des chars Merkava Mark 4 à 3,5 millions de dollars. Les roquettes Qassam estimées entre 300 et 800 $, sont contrées par le système Iron Dome, 100 M $ la batterie et 50 000 $ par missile intercepteur. Néanmoins, cette asymétrie doit être mise en regard des vies humaines épargnées et des objectifs politiques à atteindre.

Si le chaos s’installe sur terre, en mer la situation n’est guère plus brillante.

Les forces en présence

Le rôle de la composante navale de Tsahal

Israël impose un blocus naval à l’enclave palestinienne depuis 2007, qui, Israël en ayant accepté le principe le 31 décembre 2023, pourrait s’assouplir pour ouvrir un corridor humanitaire entre Chypre et la côte de Gaza, avec l’aide de pays européens. Le 7 octobre, la vedette chargée de le faire respecter a fait échouer une attaque menée de la mer sur un kibboutz. Depuis les corvettes Saar ⁽¹⁾ protègent les plateformes gazières en Méditerranée, notamment contre les drones sous-marins, mais aussi aériens, un vol étant intercepté au-dessus de la mer le 27 décembre. Au sud, les corvettes Saar sont intégrées en piquet radar dans le système de défense aérienne pour accroître le préavis de détection. En mer Rouge, un sous-marin ⁽²⁾ est déployé, capable de marquer les forces iraniennes y patrouillant.