Le continent sud-américain est depuis 1968 une zone exempte d’armes nucléaires. La guerre froide s’est limitée à des confrontations périphériques autour de Cuba et du Nicaragua notamment. Pourtant, le débat pourrait être relancé à l’occasion de la guerre en Ukraine, certains États sud-américains pouvant être tentés de remettre en cause l’ordre international, se revendiquant du « Sud global ».
Amérique latine - Le continent sud-américain et la prolifération nucléaire
Latin America—The South American Continent and Nuclear Proliferation
Since 1968 the continent of South America has been free from nuclear weapons. The Cold War there was limited to peripheral events—around Cuba and Nicaragua in particular. For all that, with the war in Ukraine the debate could be rekindled: some South American countries might be tempted to question the international order in their claim for a global south.
Amérique latine
Le continent sud-américain et la prolifération nucléaire
Depuis l’entrée en vigueur du Traité de Tlatelolco (1) le 22 avril 1968, l’Amérique latine est une zone exempte d’armes nucléaires. L’accord conduit les États-membres à interdire et rendre impossible sur leurs territoires respectifs, « l’essai, l’emploi, la fabrication, la production ou l’acquisition, par quelque moyen que ce soit et sous quelque forme que ce soit, de toutes armes nucléaires ». L’Amérique latine avait ainsi posé le cadre sur la question de l’arme nucléaire et sa production, avant l’établissement du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) (2), entré en vigueur le 5 mars 1970. Les relations internationales étaient alors régies par la rivalité Est-Ouest. Le principe de la dissuasion nucléaire était le point culminant d’un « système de la terreur » devant rendre impossible l’usage de l’arme atomique. La seule perspective de la Destruction mutuelle assurée (MAD), rendue crédible par une course à l’armement nucléaire entre les États-Unis et l’URSS, n’empêchait pas les conflits périphériques qui se multipliaient pendant la guerre froide : Moyen-Orient, Vietnam, Amérique centrale, Asie centrale (avec notamment l’Afghanistan), Afrique, autant de « théâtres d’opérations » de « guerres chaudes ».
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