25 mai 2001 à Erevan (Arménie)
Déclaration des chefs d’état d’Arménie, du Belarus, du Kazakhstan, de Kirghizie, de la Fédération de Russie et du Tadjikistan, en liaison avec les menaces pesant sur la sécurité dans le secteur de l’Asie centrale
Nous, participants à la session de Bichkek du Conseil de sécurité collective des États membres du Traité de sécurité collective, exprimons notre inquiétude face au regain d’activité du terrorisme international, de l’extrémisme politique et religieux en Asie centrale.
Les États membres du Traité de sécurité collective estiment que cela fait peser une menace directe sur la sécurité des pays de la région et conduit à une déstabilisation durable de la situation.
La principale source d’instabilité dans la région, c’est le conflit qui perdure en Afghanistan, devenu l’un des centres mondiaux du terrorisme international et de la propagation de la drogue.
Une autre menace grave émane de la survenue éventuelle de conséquences humanitaires de grande ampleur, exigeant d’ores et déjà de la part des organisations internationales de prendre des mesures concrètes à caractère préventif et d’offrir une assistance matérielle à la population civile.
Nous appelons la communauté mondiale à dynamiser le processus de règlement de la situation en Afghanistan. En l’absence de stabilité dans ce pays, il ne saurait y avoir de stabilité dans les régions limitrophes. C’est seulement au prix d’efforts internationaux collectifs que l’on pourra réellement contribuer à faire revenir la paix en Afghanistan et, par là même, aider à renforcer la stabilité et la sécurité en Asie centrale.
Compte tenu du danger que recèle une possible escalade des événements dans la région, les États membres du Traité de sécurité collective proposent de réunir une session spéciale du Conseil de sécurité de l’Onu afin de définir des mesures concrètes pour régler le problème afghan, avec la participation de toutes les parties engagées dans le conflit.
Ce problème ne fait pas que revêtir une ampleur régionale, il est aussi porteur de danger pour le monde entier.
Nous appelons l’Onu, l’OSCE, l’organisation de la Conférence islamique, l’ensemble de la communauté mondiale, à appuyer les efforts des États membres du Traité de sécurité collective dans leur lutte contre l’extrémisme international et le terrorisme, d’engager l’élaboration de mesures concrètes et coordonnées, destinées à conjurer cette menace globale.
Nous confirmons également notre détermination à nous opposer collectivement à toute manifestation de terrorisme, d’extrémisme politique et religieux, et de séparatisme dans la zone de responsabilité du Traité de sécurité collective.
Les participants à la session déclarent fermement que toute tentative d’attenter à l’intégrité territoriale des États de l’Asie centrale membres du Traité sera résolument réprimée par des efforts collectifs.
Les États membres du Traité de sécurité collective, qui sont directement exposés aux actions armées de l’extrémisme et du terrorisme, recevront toute l’aide nécessaire pour les combattre. Les participants au Traité prendront ultérieurement des mesures pour constituer des systèmes régionaux de sécurité collective, pour approfondir la coopération dans le secteur militaro-politique. ♦