Pages d'histoire - La fin du fascisme
I
Parlant des démocraties, Mussolini les comparaît un jour à ces arbres dont la riche floraison subsiste alors que le tronc est déjà rongé. L’image eut été plus exacte s’appliquant au fascisme. Son écroulement date du 25 juillet 1943, mais il faut remonter, pour en situer les prémices, aux premiers revers de la deuxième guerre mondiale et, plus loin encore, à l’entrée de l’Italie dans le conflit. Ce jour-là, le divorce latent entre le pays et le régime commença de devenir effectif. Plus encore que ses fautes intérieures, ses excès, ses erreurs, et les conséquences fatales qu’ils entraînèrent sur le plan social, diplomatique et militaire, le fascisme expia le crime capital dont Mussolini s’est rendu coupable envers son pays, l’alliance avec l’Allemagne.
C’est sa seule volonté, en effet, qui scella cette hybride alliance et précipita le pays dans une guerre dont personne ne voulait, ni le roi, ni l’armée, ni la diplomatie, ni le peuple, ni les hiérarques eux-mêmes, trop heureux de leur situation et de leurs prébendes pour ne point redouter les conséquences funestes d’un conflit.
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