Le 20 novembre 2000, en application des engagements pris en décembre 1999 à Helsinki, les Quinze se sont dotés d'une force militaire de réaction rapide. À la suite de cet accord qui marque la volonté de l'Union de s'appuyer sur des capacités militaires crédibles pour fonder une politique étrangère et de sécurité commune, Jean-Michel Boucheron, député d'Ille-et-Vilaine, rapporteur spécial du budget de la défense et Arthur Paecht, député du Var, membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées ont décidé de consacrer, le 25 janvier dernier, la 8e édition des rencontres parlementaires « Paix et Défense » sur le thème : « Une programmation militaire pour l'Europe ». Comme on le sait, l'objectif global est de pouvoir déployer dès 2003, si besoin hors du territoire de l'Union, une force de réaction rapide de l'importance d'un corps d'armée, soit 50 à 60 000 hommes, apte à remplir les missions de Petersberg.
Les points abordés durant cette journée de colloque ont permis d'examiner la répartition des tâches entre les différentes armées européennes, la place de l'Union dans l'Alliance atlantique, la mise en place d'une défense européenne crédible, les conditions d'une politique européenne de l'armement et le projet crucial d'une programmation militaire européenne.
Des acteurs de premier plan, tant politiques, industriels que militaires, sont intervenus à cette occasion pour tenter d'apporter une vision d'ensemble à ces questions concernant une partie essentielle de l'avenir de l'Europe.
On trouvera ici la synthèse des interventions de MM. Alain Richard, André d'Anselme, Jean-Louis Battet, Yves Crène, Paul Quilès, Alain Bensoussan, Fabrice Bregier, Xavier de Villepin, Philippe Camus et Jean-Yves Helmer.