L'industrie spatiale européenne est performante mais fragile. Elle résulte d'une politique volontariste de trente ans orientée sur la science, les services civils et l'accès à l'espace. Pendant longtemps l'espace militaire a été le parent pauvre. Après les conflits du Golfe et du Kosovo, l'actualité vient, tragiquement, à nouveau souligner le besoin européen de renseignement et de télécommunications sécurisées à l'échelon mondial. Des programmes tels que Syracuse III, Hélios, Pléiades, Sar-Lupe, Cosmo sont une première réponse. Les industriels européens sont également prêts à relever le défi de la navigation spatiale (Galileo), de la surveillance de l'espace et de la défense antimissiles.