Nombreux sont ceux qui souhaitent que l'Union européenne puisse relever les défis que lui pose cette ambition retrouvée d'exercer sur la scène internationale les responsabilités qui incombent à un acteur régional en plein exercice. Ils attendent une impulsion politique forte et décisive se traduisant par des mesures concrètes, qui ne saurait produire tous ses effets si elle n'était précédée d'un nouvel approfondissement de l'intégration politique de l'Union. L'auteur examine dans cet article l'étendue réelle des pouvoirs qui sont actuellement conférés aux institutions et organes appelés à intervenir formellement dans le cadre des architectures qui gouvernent la mise en œuvre opérationnelle de la Pesc et de la PESD. Il propose une mise en perspective des évolutions attendues ainsi que des initiatives et orientations qui pourraient émerger du processus de réforme institutionnelle qui sera engagé à l'issue du Conseil européen de Laeken, les 14 et 15 décembre 2001.