L'émotion provoquée par l'attaque aérienne lancée le 11 septembre 2001 suscite une triple interrogation. D'ordre géostratégique tout d'abord : comment riposter à des actes de barbarie menés par un groupe d'individus agissant de toute évidence en marge de la communauté internationale ? En matière aéronautique ensuite : par quels moyens contrer une agression menée à partir d'aéronefs civils détournés pour être précipités avec la puissance que confère l'avion à réaction contre des personnes et des biens et provoquer des milliers de victimes innocentes et d'incommensurables dégâts matériels ? De nature juridique enfin − de quels moyens les États disposent-ils pour se prémunir de tels actes ? Les réponses à ces questions sont évidemment complexes ; mais déjà un constat s'impose : en moins d'un demi-siècle le terrorisme aérien est devenu une forme de lutte armée. Au niveau de la communauté internationale et à l'intérieur des États, les moyens pour lutter contre la piraterie aérienne ne manquent pas. Au début du XXIe siècle, comment contrer le terrorisme aérien ?