La commercialisation des images spatiales à haute résolution (1 m), autorisée par la directive présidentielle n? 23, signée en 1994 par le président Clinton, pose la question des conséquences d'une telle diffusion sur la sécurité internationale. La meilleure résolution spatiale des images élargit l'éventail de leur utilisation à des fins d'applications civiles en même temps qu'elle crée les conditions d'un marché encourageant. Cependant, les images spatiales commerciales à haute résolution demeurent soumises à un contrôle étatique de diffusion très strict. Un certain nombre d'États affichent la volonté d'acquérir les images de façon autonome. La voie commerciale apparaît dès lors principalement comme une source complémentaire aux dispositifs dont ces États veulent se doter. Toutefois, l'acquisition de ces images pour des structures internationales, concourt à une plus grande transparence sur leur utilisation, notamment sur la mise à jour des préparatifs d'États potentiellement agresseurs. En définitive, cette commercialisation semble présenter plus d'avantages que d'effets néfastes.