La polarisation dramatique entre le monde islamique et les États-Unis au lendemain de l'attaque du 11 septembre constitue désormais un axe de la scène internationale. La thèse des États-Unis qui réduit l'attaque au seul phénomène du terrorisme et qui fait croire que l'Amérique est visée pour sa liberté, sa démocratie et sa civilisation n'est pas satisfaisante. Les rapports des États-Unis avec le monde islamique sont minés par une crise interne de la classe politique américaine centrée sur la question palestinienne et qui la met en contradiction avec sa propre culture et avec le consensus mondial.