L'Ordonnance de 1959, devenue obsolète, n'a pas retenu le concept de défense intérieure dont la nécessité apparaît chaque jour davantage. Avec la suspension du service national, les armées professionnalisées ont été orientées en priorité vers la projection extérieure, au détriment de la protection du territoire et des citoyens. Celle-ci est mise en cause chaque jour non seulement par une délinquance de plus en plus nombreuse et violente, mais aussi par un nombre croissant de groupes ethniques ou religieux « résolus à rester étrangers à notre type d'humanité individuelle et sociale... » qui défient ouvertement le pouvoir démocratique. La cohésion nationale, la sécurité du territoire, des biens et des personnes sont aujourd'hui mises en péril par ce qui est devenu une menace. Les moyens de la défense civile sont largement insuffisants ; ceux de la défense militaire également, le nouveau système des réserves n'étant opérationnel qu'en 2008 et la chaîne de mobilisation ayant été en grande partie dissoute. Il faut donc mettre en place une nouvelle organisation de défense intérieure prévoyant, en particulier, une « garde nationale » faisant appel à une nouvelle forme de conscription et subordonnée au Premier ministre. Il y a extrême urgence.