La gestion des tensions et rapports de forces dans le monde multipolarisé qui émerge par à-coups de la guerre froide reste hésitante, tant la notion d'action militaire s'est déplacée du champ bien cultivé de la guerre des peuples, des frontières et des richesses à défendre vers la friche de la sécurité coopérative ou coercitive. L'attaque terroriste du 11 septembre a montré l'ampleur du décalage. Les modes stratégiques d'hier (menaces, affrontements, surclassement, occupations, appropriations...) vont devoir céder la place à des combinaisons nouvelles (influences, médiations, tutelles, intimidations, punitions...) qui restent à valider.