Comment contenir la prolifération des armes de destruction massive (ADM) alors qu’à l’instar de Louis Pasteur, les scientifiques agissent comme si « la science n’avait pas de patrie ». Jusqu’en 2001, par un effet pervers de la mondialisation, les souches ou précurseurs de toxines et « virus tueurs » s’échangeaient à des fins de recherche, pratiquement sans contrôle et quasiment en toute impunité entre les laboratoires du monde entier. L’échange de souches par la poste a été couramment pratiqué entre chercheurs, avant que cette méthode n’ait été employée dans le cadre des récentes attaques criminelles au charbon.

Comment a-t-on pu pervertir à ce point les progrès de la science pour parvenir à la situation actuelle et nous condamner à vivre en permanence avec ces épées de Damoclès au-dessus de nos têtes ?

Progressivement ⁽¹⁾, la communauté internationale a pris conscience de la nécessité de contenir en amont la prolifération des ADM, en les interdisant et en développant le dispositif actuel de maîtrise des armements (MA).