Voir, sur le même sujet, l’article du colonel Dufourt : « Formation des cadres et fusion des armes », paru dans la Revue de Défense nationale, en juin 1947, p. 731 et suivantes.
Formation des spécialistes et combinaison des armes
Notre civilisation est placée sous le signe du « machinisme ». La guerre, qui demeure une des manifestations périodiques de l’activité humaine, n’échappe pas à cette loi. Le commandement définit dans ses grandes lignes la machine de guerre que l’ingénieur et l’ouvrier construisent, que le technicien adapte et met au point, que le combattant utilise d’après des règles de manœuvre adaptées aux possibilités du matériel tel qu’il est finalement réalisé. Dans l’armée, à tous les échelons, l’homme est étroitement solidaire de la machine qu’il a créée. Une étude sur l’interdépendance de ces deux facteurs essentiels du combat doit donc débuter par un aperçu sommaire des caractéristiques de chacun d’eux.
L’homme
Considéré intrinsèquement, l’homme a peu évolué au cours des âges. Sans doute, une patiente recherche des secrets de la nature l’a-t-elle progressivement conduit à des réalisations surprenantes. Mais ce que l’on sait des époques révolues permet de penser que l’individu actuel est, de corps et d’esprit, assez semblables à ses plus lointains ancêtres.
La valeur de l’homme comme combattant dépend de : ses aptitudes naturelles, développées par la pratique des exercices intellectuels et physiques ; son moral, résultant, pour une part, de l’éducation et, pour une autre, de la confiance acquise dans son arme lorsque le maniement de celle-ci lui est devenu parfaitement familier ; son instruction militaire proprement dite qui, non seulement contribue à la formation du moral, mais encore permet, seule, d’obtenir le meilleur rendement des machines de guerre.
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