Depuis la fin de la guerre du Golfe, premier conflit de l’après-guerre froide, les défenses française et européenne se dotent d’un ensemble de systèmes mieux adaptés aux nouveaux types de conflits et répondant aux besoins d’actions militaires interarmées et interalliés. Concrétisant la volonté de fédérer les savoir-faire qui optimisent l’engagement des forces, le C4ISR fond dans une même architecture interopérable les capteurs et systèmes d’information et de communication d’aujourd’hui et de demain.

Principal atout de ce nouveau standard d’intelligence opérationnelle : un gain considérable dans la rapidité d’action et dans la coopération des forces interarmées et interalliées.

L’environnement opérationnel

Au cours des années 90 sont apparues des guerres asymétriques, où un ennemi diffus et polymorphe opère dans un environnement complexe mêlant populations civile et militaire. Les attaques du 11 septembre 2001 à New York et la riposte américaine en Afghanistan ont influencé, pour longtemps, les nouvelles stratégies d’emploi des forces armées. Opérations sans front ni arrières, complexité des alliances diplomatico-militaires, combat en milieu urbain ou littoral, telle est la nouvelle donne opérationnelle des conflits. Les risques de dommages collatéraux, humanitaires et écologiques se sont considérablement accrus. Avec un champ de bataille difficile à maîtriser et une pérennité des conflits sur le long terme, les forces armées doivent rester prêtes à agir à tout moment en sachant doser le recours à la force.