Eurosatory 2002
Trois ans se sont écoulés depuis le sommet franco-britannique de Saint-Malo, qui a donné à la PESD une impulsion décisive, quinze mois depuis la mise en place des structures politico-militaires de l’Union, et six mois depuis la déclaration d’opérationnalité de l’Union européenne lors du Conseil européen de Laeken. Compte tenu du caractère particulièrement ambitieux de la démarche entreprise, force est de convenir que la mise en place de la politique européenne de sécurité et de défense s’est faite de manière particulièrement rapide. Ce constat ne doit pas pour autant conduire à relâcher nos efforts en considérant avec satisfaction le chemin accompli jusqu’à ce jour. Ainsi que l’a souligné la déclaration d’opérationnalité du Conseil européen de Laeken, ceux-ci doivent être poursuivis et intensifiés. La question du développement des capacités militaires de l’Union européenne, qui est au cœur de notre démarche, doit en particulier faire l’objet d’une attention permanente. Il est essentiel que la volonté affichée par l’Union de se doter de l’ensemble des instruments nécessaires à son action sur la scène internationale se traduise de manière concrète sur le plan militaire par des forces crédibles, disponibles et efficaces. C’est l’objet des travaux conduits depuis le Conseil européen de Feira. Il me paraît nécessaire, alors que l’objectif de 2003 s’approche, de faire le point de ces travaux. Lire les premières lignes
À l’occasion d’une communication présentée le 19 mars 2002 devant la commission des finances du Sénat, M. Philippe Marini (RPR-Oise), rapporteur général, a insisté sur un élément particulièrement important à ses yeux : le « sacrifice de l’équipement militaire ». Lire la suite
Pour beaucoup de nos concitoyens, nous disposons d’une armée efficace, dotée de moyens techniques performants. Aussi, nombreux sont ceux qui pensent que le budget accordé à nos militaires est bien suffisant. Il est donc souhaitable d’attirer l’attention de chacun sur les difficultés rencontrées par nos armées, comme j’ai déjà eu personnellement l’occasion de le faire dès 2000 comme corédacteur, avec un collègue de la majorité, du rapport parlementaire « La professionnalisation des armées : espoirs et inquiétudes des personnels » ou plus récemment comme président de la mission d’information parlementaire sur l’entretien des bâtiments de la marine nationale. Lire la suite
Sauf à entretenir une nostalgie aveuglante, chacun sait bien aujourd’hui qu’aucun État membre de l’Union européenne ne peut assumer, seul, le développement comme l’entretien d’un outil de défense complet. Notre dernier projet de loi de programmation militaire en est la criante illustration. Construire l’Europe de la Défense s’impose comme un impératif politique si nous souhaitons continuer à peser dans le concert mondial. Lire la suite
Depuis la fin de la guerre du Golfe, premier conflit de l’après-guerre froide, les défenses française et européenne se dotent d’un ensemble de systèmes mieux adaptés aux nouveaux types de conflits et répondant aux besoins d’actions militaires interarmées et interalliés. Concrétisant la volonté de fédérer les savoir-faire qui optimisent l’engagement des forces, le C4ISR fond dans une même architecture interopérable les capteurs et systèmes d’information et de communication d’aujourd’hui et de demain. Lire les premières lignes
Repères - Opinions - Débats
Les interventions militaires dans les Balkans et l'indéfectible solidarité avec les États-Unis après les terribles événements du 11 septembre démontrent la rapidité avec laquelle la Bundeswehr a dû s'adapter à la nouvelle donne internationale. Dans son discours prononcé à l'occasion de la 39e réunion des commandants de la Bundeswehr à Hanovre, le 8 avril 2002, le Chancelier fédéral Gerhard Schröder souligne que l'Allemagne doit assumer ses responsabilités internationales. Selon lui, l'évolution de l'UE, sa complémentarité avec l'Otan, la coopération transatlantique et un véritable partenariat de sécurité avec la Russie représentent autant d'éléments importants pour la politique étrangère et de sécurité de l'Allemagne.
Analyse de l'ouvrage L'Action et le système du monde de Thierry de Montbrial, où ce dernier propose une méthode qui permet de « formuler et de réaliser des projets » de toute nature et des exemples d'application aux conflits, à la stratégie, aux relations internationales et à la dissuasion. L'auteur de l'article, l'amiral Duval, livre au passage quelques réflexions sur la stratégie et la dissuasion.
Les États-Unis ne sont pas un État-nation. Chacun des États fédérés jouit d'une grande autonomie, source de distorsions à l'intérieur du territoire. Tout se passe comme si le Président était leur élu et non celui de la globalité des citoyens. Les actes de l'État ne bénéficient pas d'un privilège de juridiction. En matière de justice, la procédure en restreint le rôle. La société civile, sous la forme de multinationales ou d'organisations philanthropiques ou culturelles, prend souvent le pas sur lui. Les deux États limitrophes, au nord et au sud, ne sont pas restés à l'écart des visées de leur puissant voisin. Les Caraïbes et l'Amérique centrale sont balkanisées. Les États d'Europe se sont pratiquement retirés du continent, et la doctrine de Monroë a reçu pleine application. D'une manière générale, les Américains s'efforcent de négocier avec des gouvernements sans pouvoir réel plutôt qu'avec de fortes entités. Ils n'ont jamais essayé de créer des structures étatiques là où elles n'existaient pas : le Liberia, seule exception, est une caricature d'État. Restreindre les autres souverainetés au profit d'organismes internationaux ne leur déplaît pas.
Chroniques
« Faire de la prospective, ce n’est pas prédire l’avenir, mais imaginer des futurs possibles, soit pour s’y préparer, soit pour tenter de les influencer ». C’est dans cet esprit, que le plan prospectif à 30 ans, qui guide les actions de préparation du futur au sein du ministère de la Défense a été rédigé. Car, comme toute grande organisation, la Défense a besoin d’une vision stratégique de son avenir. Lire la suite
Même si aucun conflit ne ressemble à un autre et que les opérations en Afghanistan ne sont pas terminées, un certain nombre de leçons peuvent dès maintenant en être tirées. Lire les premières lignes
La fin de la guerre froide aurait dû voir les forces russes se replier en totalité sur le territoire de la Fédération. Cela n’a pas été le cas en Transcaucasie et en Moldavie notamment. Leur maintien sur place est le résultat d’accords bilatéraux ou simplement d’une décision unilatérale, la Russie estimant sa présence indispensable. Lire la suite
Bibliographie
Chacun sait que l’édit de Caracalla accorda en 212 la citoyenneté romaine à tous les habitants de l’Empire. L’unité de celui-ci en fut renforcée, l’égalité entre tous ses habitants ne fut plus un vain mot et il prolongea notablement son existence. Cette affaire nous intéresse : elle parle d’un grand empire et de ses relations avec des peuples inféodés. Lire la suite
Cette monographie décrit l’intégration progressive de Toulon au royaume de France et sa transformation en port de guerre. La ville, comme la Provence, a été rattachée à la France en 1481. Sans attendre, Charles VIII l’utilise dans ses projets contre Naples. Une bourgeoisie se met peu à peu en place. Sa fidélité au roi vaudra à Toulon de rester dans le camp royal pendant les guerres de religions et sous la Fronde. C’est sur elle encore que la monarchie comptera aussi pour mettre, occasionnellement, la ville en état de défense contre les Impériaux et les Barbaresques. Lire la suite
Pierre Miquel, après avoir abondamment écrit sur la vie du soldat français durant la Première Guerre mondiale, s’intéresse dans son dernier ouvrage à la conduite militaire de la guerre vue du côté français et à la responsabilité de nos généraux dans les hécatombes qui saignèrent l’armée des Poilus et la Nation. Lire la suite
M. Saint-Prot pratique en littérature ce qu’en musique on appelle l’art de la fugue. Un motif court après l’autre, lui donne corps, le complète, donnant à l’œuvre sa variété mais en même temps son homogénéité. Ici l’un des motifs est la formation et le maintien de la nation, l’autre le substrat linguistique et philosophique. De leur union sont nées la force et la persistance de l’idée française, son enrichissement constant et son originalité. Voilà la thèse. Elle n’est pas fausse. Lire la suite
À l’occasion d’une communication présentée le 19 mars 2002 devant la commission des finances du Sénat, M. Philippe Marini (RPR-Oise), rapporteur général, a insisté sur un élément particulièrement important à ses yeux : le « sacrifice de l’équipement militaire ».
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